Après une formation et une pratique en travail social, elle choisit d’orienter son parcours vers un Master en art socialement engagé à la HEAD – Haute école d’art et de design de Genève. À travers ce cursus, elle souhaite approfondir sa pratique artistique en l’ancrant dans les réflexions sociales qui l’animent depuis toujours.
Son travail prend racine dans un questionnement personnel sur sa propre place dans le monde, questionnement né d’une enfance marquée par une atmosphère familiale violente et maltraitante. Au fil des années, son engagement en tant qu’éducatrice et son intérêt profond pour l’autre l’amènent à réaliser qu’elle n’est pas seule à porter ces blessures. Son travail artistique explore ainsi les thématiques de la violence familiale, des tabous entourant la sphère intime, et de la manière dont nous tentons de vivre avec celles et ceux qui ne sont plus.
D’abord formée à la peinture, elle se définit aujourd’hui comme plasticienne. Sa démarche s’inspire d’un mélange de réflexions et de ressentis nourris par des recherches, des échanges, des observations, des lectures et des analyses sociales. Chaque projet donne lieu à une réflexion sur la forme la plus juste pour transmettre son propos : installations mêlant formes plastiques, toiles et écritures.
À l’instar de Nan Goldin qui affirmait : « (…) la manière dont on perçoit la vie, que l’on ne peut décrire avec des mots », son travail invite le public à vivre ou revivre des émotions intimes, à s’interroger sur ses propres schémas familiaux, et peut-être, à les re-questionner.
Instagram: roxane_fernandez

